ZONA enfin du nouveau !

Le zona, c'est le virus de la varicelle qui se réveille, a l'occasion de la mise à disposition d'un vaccin, faisons le point sur les idées reçues concernant ce virus.
Vinzalice
Zona enfin du nouveau
A l'occasion de la mise à disposition d'un vaccin, faisons le point sur les idées reçues concernant ce virus qui affecte une personne sur quatre au cours de sa vie.

Le zona, c'est le virus de la varicelle qui se réveille

VRAI Après la varicelle, l'herpès zoster, appelé également virus varicelle-zona ou VZV, reste présent, comme « endormi », dans les ganglions nerveux d'un certain nombre de personnes. Parmi celles-ci, quelques-unes verront leur virus se réactiver, déclenchant cette fois un zona. Beaucoup pensent que cette maladie fait suite à un contact avec une personne atteinte de la varicelle. En réalité, ce n'est pas le cas et son origine n'est pas toujours explicable : « Cette pathologie résulte généralement d'une baisse des défenses immunitaires - elle-même consécutive à une maladie -, d'un traitement ou tout simplement de l'âge, explique le Dr François Liard, généraliste. Parfois aussi, on n'en connaît pas l'origine. » Lorsque le virus est réactivé, il se multiplie dans le système nerveux et chemine le long du nerf touché jusqu'à la peau.

On sent venir le zona

VRAI Dans la mesure où le système nerveux est affecté, on peut ressentir comme une brûlure vive, voire des coups de couteau ou des décharges électriques dans la région où apparaîtront les lésions cutanées. Après quelques jours, des plaques rouges sur- viennent le long du nerf touché. Et, 24 heures après. comme pour la varicelle, surgissent par poussées des vésicules, telles des gouttelettes d'eau, qui se transforment ensuite en croûtes et tombent en une dizaine de jours.

L'atteinte la plus fréquente se situe au niveau de l'œil

FAUX Dans plus de la moitié des cas (de 50 à 62 %), le zona concerne le thorax : il est souvent situé entre les côtes et d'un seul côté du corps. Mais il peut atteindre d'autres zones, en particulier le dos, les fesses et :a nuque. L'œil ne représente que de 7 à 15 % des cas (soit entre 20000 à 40000 personnes par an). Ce zona, plus grave, car il peut entraîner des complications oculaires, touche surtout les personnes âgées. Il est conseillé de consulter un ophtalmologue au plus tôt pour bénéficier d'un traitement antiviral. Celui-ci raccourcit la durée de l'éruption, mais doit être pris impérativement dans les 72 heures suivant le début des symptômes.

Ce n'est pas une maladie contagieuse

VRAI ET FAUX Un zona ne peut pas se transmettre d'une personne à. une autre. Mais chez quelqu'un qui n'a jamais eu la varicelle et n'a pas été vacciné contre cette maladie, il peut entrainer... la varicelle, puisqu'il s'agit du même virus. Dans ce cas, la contamination s'opère par contact avec les vésicules emplies de liquide. C'est pourquoi les femmes enceintes non immunisées doivent impérativement éviter les personnes ayant un zona, car les maladies virales sont dangereuses pour le fœtus, en particulier lors du premier trimestre de la grossesse.

La douleur peut être intense

VRAI Toute la phase aiguë, qui dure environ deux semaines, peut être douloureuse et sera traitée avec des antalgiques de niveau I (paracétamol) à III (médicaments à base de morphine) selon son intensité. «Il y a toutes les échelles de douleur. Le zona le plus fréquent reste néanmoins celui qui est faiblement douloureux. Et, à l'inverse de la varicelle, les lésions ne démangent pas ›), précise le D'' Liard.

Seuls les gens âgés sont concernés

FAUX Le virus étant souvent réactivé à la suite d'une baisse du système immunitaire, il est exact que plus on avance en âge, plus on est à risque : d'ailleurs, la moitié des personnes déclarant cette maladie a plus de 60 ans. Mais un grand stress, une maladie concomitante (cancer, VIH, mononucléose...) ou une greffe peuvent être des facteurs déclenchants chez des adultes plus jeunes.

Il n'y a pas de traitement spécifique

VRAI La majorité des zonas guérissent spontané-ment, sans laisser de séquelles. En cas de lésions suintantes, il est recommandé d'appliquer un anti-septique local (comme la chlorhexidine en solution aqueuse) et parfois un pansement pour éviter toute surinfection. Si le zona passe en deux à trois semaines, il faut compter parfois jusqu'à neuf semaines pour que les douleurs, les traces sur la peau et la fatigue disparaissent totalement. Il arrive aussi que le virus se signale encore pendant plusieurs mois par des sensations tactiles particulières : sur la zone concernée, l'impression d'avoir une peau cartonnée va de pair avec une sensibilité extrême au frottement d'une main ou d'un tissu.
[tab] [content title="INFO +"]Même si le cas est rare, la maladie peut récidiver. Il est donc exact que l'on peut avoir plusieurs zonas[/content] [/tab]

On peut souffrir encore des années après

VRAI Pour une petite minorité de personnes (de 10 à 15 % des cas, mais 30 % chez les plus de 70 ans), des douleurs continues et intenses peuvent persister au-delà de trois mois, voire perdurer plusieurs années. Elles sont dites postzostériennes et ont des répercussions sur la qualité de vie puisqu'elles sont responsables de troubles du sommeil et d'une diminution de l'appétit. En outre, elles entraînent sur le plan psychologique un repli sur soi et une forte anxiété. Elles sont particulièrement difficiles à traiter parce qu'elles proviennent du système nerveux. Pour en venir à bout, le médecin utilise tout l'arsenal des antidouleurs classiques. Il peut aussi avoir recours à des anesthésiques locaux à base de lidocaïne que le patient va appliquer et garder pendant 12 heures. Mais souvent la douleur résiste à ces traitements et, chez les personnes âgées qui souffrent le plus, des antiépileptiques ou des antidépresseurs sont prescrits. Pour autant, l'efficacité de ces traitements, outre qu'ils peuvent entraîner des troubles cognitifs, n'est pas garantie.

La majorité des zonas guérissent spontanément, sans laisser de séquelles

Les traitements non médicamenteux sont efficaces sur les douleurs chroniques

VRAI Dans les centres antidouleur, où sont adressés les patients avec des douleurs rebelles, « des techniques non pharmacologiques comme l'acupuncture, la relaxation, l'hypnose et la méditation peuvent être proposées. Elles sont utiles en combinaison avec les traitements médicamenteux et peuvent aider les patients », explique le Pr Gisèle Pickering, pharmacologue clinicienne et enseignante au CHU de Clermont-Ferrand. Cette prise en charge non médicamenteuse, selon les possibilités hospitalières et les affinités des patients, peut permettre une meilleure gestion de la douleur et de ses conséquences dans la vie quotidienne.

Si rien n'est probant, il faut consulter un magnétiseur

NI VRAI NI FAUX «Je n'ai trouvé aucune publication sur le sujet, mais si le patient est soulagé, se porte mieux et a moins mal après avoir vu un magnétiseur, cela me va très bien, d'autant que c'est une intervention externe sans effets secondaires, estime le Dr Liard. De toute façon, l'effet placebo intervient dans toutes les thérapies et certaines personnes y répondent particulièrement bien, notamment pour ce qui concerne ]a douleur. Mais il faut éviter toute ingestion de produit d'origine inconnue et qui n'a pas fait ses preuves.»
[tab] [content title="UN VACCIN BIENVENU"]Composé d une souche virale atténuée du zona, le vaccin Zostavax (Sanofi Pasteur MSD) est disponible en France depuis le 15 juin 2015. Même s'il n'évite la maladie qu'une fois sur deux, c'est le premier vaccin à prévenir près de 70 %, des douleurs post-zostériennes. Il est donc recommandé aux seniors, car la fréquence et surtout la sévérité du zona et de ses douleurs augmentent avec l'âge. Il est en revanche contre-indiqué chez les personnes qui sont immunodéprimées (infection par le VIH) ou suivent un traite-ment à base de cortisone à des doses importantes. Les 65-74 ans bénéficient d'une prise en charge par la Sécurité sociale de 30 % sur un coi-A de 127,24 C. Même remboursement assuré jusqu'au 28 février 2017 pour les 75-79 ans. Un deuxième vaccin (GlaxoSmithKline) est actuellement en phase d'essais cliniques.[/content] [/tab] [right-side]

Enregistrer un commentaire

Cookie Consent
We serve cookies on this site to analyze traffic, remember your preferences, and optimize your experience.
Oops!
It seems there is something wrong with your internet connection. Please connect to the internet and start browsing again.
AdBlock Detected!
We have detected that you are using adblocking plugin in your browser.
The revenue we earn by the advertisements is used to manage this website, we request you to whitelist our website in your adblocking plugin.
Site is Blocked
Sorry! This site is not available in your country.