Plus mince et légère : 8 astuces qui marchent vraiment
Qu’elle soit hyperprotéinée, hypoglucidique ou dissociée, chez vous la diète ne fait pas recette. Et si la clé de votre ligne se trouvait tout simplement dans votre cerveau ? C’est ce que Michel Desmurget affirme dans son livre*.
Ménagez votre corps
Après avoir dénoncé l’inefficacité, voire la dangerosité des régimes « miracles », dont la perte de poids supposée fulgurante est bien souvent suivie d’une reprise des kilos perdus… plus un bonus, Michel Desmurget explique que l’amaigrissement résulte d’une diminution de l’apport calorique, quelle que soit la quantité de protéines, de graisses ou de glucides ingérés. Par conséquent, il existe deux moyens de maigrir sans danger : diminuer légèrement l’apport calorique et augmenter subtilement la dépense énergétique. L’astuce : avant de débuter votre régime, commencez par calculer vos apports caloriques quotidiens pendant 2 à 3 semaines. Ce comptage permet de prendre conscience de ce que vous mangez et de ce que vous ne devriez pas…
Après avoir affiché 130 kg et essayé des régimes miracles, le neurobiologiste Michel Desmurget décide d’utiliser son savoir sur le cerveau pour faciliter sa perte de poids. Quatre ans d’analyse et 5 000 études plus tard, le chercheur met en pratique ses trouvailles. Il perd alors 50 kg, sans jamais les reprendre. Dans son ouvrage*, l’auteur dévoile ses précieuses astuces. En voici quelques-unes…
Dormez bien
Une étude l’affirme : quand on dort moins, on mange plus. Le risque d’obésité est même quatre fois plus élevé chez ceux qui dorment moins de 6 heures par nuit par rapport à une population qui dort de 7 à 8 heures. Vous-même, n’avez-vous pas remarqué que, lorsque vous êtes fatiguée, vous grignotez n’importe quoi ? C’est un fait, en situation de sommeil insuffisant, notre cerveau devient particulièrement sensible aux aliments plaisir, très caloriques. L’astuce : le temps d’éveil augmente les risques de grignotage, notamment le soir, et encore plus pour celles qui passent leur soirée devant la télé, la faute aux stimuli ! Alors, prenez un bon bouquin et couchez-vous tôt !
Déjouez les signaux environnementaux
Quand le cerveau est confronté à des stimuli alimentaires de manière directe (nourriture, odeurs) ou indirecte (images, suggestions), le désir de manger s’active. Pour diminuer les risques d’achats compulsifs, un conseil très simple : ne jamais faire ses courses le ventre vide. L’astuce : quand on ne sait pas quoi prendre, on achète n’importe quoi… D’où cette autre recommandation : rendez-vous au supermarché avec une liste de courses préétablie et tenez-vous-y !
Dans vos placards comme dans votre réfrigérateur, pour éviter de trop fortes tentations, cachez les aliments plaisir, qui font grossir, tout au fond, de façon à ne pas les voir dès que vous ouvrez la porte. C’est simple et efficace !
Armez-vous de patience
Pour une perte de poids saine, la patience sera votre seule arme. Car pour mincir durablement, il ne faut pas réveiller vos défenses métaboliques en affamant votre corps. Diminuez de 15 % vos apports caloriques quotidiens. Cela aura un impact important sur la balance. L’auteur cite l’exemple d’une femme sédentaire de 35 ans mesurant 1,68 m pour 90 kg. Ses besoins journaliers s’élèvent à 2 260 calories. En consommant 300 calories de moins par jour (un croissant au beurre), cette femme perdra 10 kg la première année, 15 kg la seconde… L’astuce : si vous ne voulez pas reprendre vos kilos, ce déficit calorique doit être définitif. Repensez votre alimentation en supprimant le croissant du matin, en utilisant une poêle antiadhésive et en supprimant les graisses trans (charcuterie, gâteaux industriels…).
Ajoutez une dose de difficulté
Imaginez que vous ayez à vous lever et à aller dans la cuisine à chaque fois que vous avez envie d’un petit morceau de pain pour essuyer votre assiette… Votre consommation serait alors bien différente de celle que vous auriez si vous laissiez la baguette sur la table. En effet, pour chaque désir ressenti, le cerveau confronte la valeur du bénéfice attendu au coût de l’effort nécessaire. C’est pourquoi, lorsque vous mangez, vous avez tout intérêt à laisser les plats dans la cuisine de manière à ne pas être tentée de vous resservir. L’astuce : rangez les aliments trop tentants (biscuits, chocolats, chips…) dans des boîtes et placez-les au fond des placards les plus difficiles d’accès (à hauteur d’escabeau, au fond du cellier…).
Changez de vaisselle
Le cerveau ne sait pas calculer sa prise énergétique, il s’en remet donc à des signaux secondaires, comme le temps passé à table, le volume dans l’assiette… Or, en un peu plus d’un siècle, le diamètre moyen des assiettes est passé de 24 cm à 30 cm. Et on le sait, plus le contenant est grand, plus on a tendance à manger. Il en va de même pour les couverts. Plus les couverts sont de petite taille, plus les bouchées sont modestes. L’astuce : parce qu’une portion de nourriture paraît toujours plus petite lorsqu’elle est placée dans un grand contenant, servez-vous toujours dans une petite assiette.
Un peu de sport, mais pas trop
Pratiquer une activité physique de manière intensive pendant un régime n’est pas une bonne idée. On risque en effet d’augmenter la sensation de faim et de manger plus. En revanche, pratiquer une activité modérée permet de déstocker des calories, sans ressentir l’envie de manger plus et sans épuiser votre corps. Exemple : une quadra de 1,70 m pour 90 kg, qui consomme 2 250 calories par jour. Si elle s’imposait un surcroît de dépense égal à 20 % de cette valeur, soit 450 calories (1 heure de marche soutenue), elle perdrait à terme 30 kg. L’astuce : la meilleure option consiste à dépenser au maximum 25 % du compte calorique initial. Ainsi, dès le premier jour de son régime, l’auteur s’est imposé une marche de 90 minutes pour aller et rentrer de son travail.
Soyez à l’écoute de votre organisme
Que vous regardiez la télé, écoutiez la radio, parliez au téléphone… le fait de manger en faisant autre chose retarde l’émergence du sentiment de satiété et augmente la prise de calories. L’auteur, qui s’est rendu compte qu’il mangeait 3 fois plus lorsqu’il prenait son petit déjeuner en lisant son journal, ne saurait vous conseiller mieux que de manger dans le calme et sans aucune distraction annexe. L’astuce : une étude référencée par le neurobiologiste met en exergue le fait qu’une personne qui choisit d’inviter 2, 4, 6 ou 8 amis plutôt que de dîner seule, mangera respectivement 47 %, 69 %, 72 % et 96 % de plus. Ainsi, si vous dînez avec des amis, calez votre rythme sur le plus lent, sans évidemment jamais vous resservir.
*L’Anti-régime. Maigrir pour de bon, de Michel Desmurget, éditions Belin, 21 €.
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