9 millions de Français sont concernés par l’hypercholestérolémie
30 % des français de 45 à 65 ans affichent un taux excessif de mauvais cholestérol (le LDL). Bonne nouvelle, on peut le réduire, notamment en changeant ses habitudes alimentaires.Indispensable à notre organisme, le cholestérol est un corps gras que toutes nos cellules utilisent. Mais quand les lipoprotéines de basse densité (low density lipoproteins ou LDL) sont en excès, le cholestérol devient mauvais. Le LDL se dépose alors sur les parois de nos artères et peut conduire à la formation de caillots. Pour le professeur Éric Bruckert, chef du service endocrinologie, métabolisme et prévention cardiovasculaire de l’hôpital Pitié- Salpêtrière, à Paris : « Il est important de faire une prise de sang tous les cinq ans afn de connaître son taux exact de cholestérol. »
Des troubles fréquents
Plus de neuf millions de Français sont concernés par l’hypercholestérolémie, à savoir lorsque ce lipide se retrouve en trop grande quantité dans le sang. Pour prévenir les soucis cardiaques associés, il existe une famille de médicaments, les statines. Leur prescription se fait au cas par cas. Tout dépend des antécédents familiaux, de l’hérédité, de la consommation de tabac, de la présence d’hypertension ou de diabète. « Nous les réservons à des personnes à haut risque d’accident cardiovasculaire. Quand ce risque est de 20 % dans les dix ans », explique l’expert.
Ce traitement a des effets secondaires (des douleurs musculaires dans 5 % des cas) et doit être prescrit à bon escient. « Certaines personnes qui ne sont pas à risque sont traitées et ne devraient pas l’être ; d’autres qui courent des risques importants ne le sont pas. » En prévention secondaire, après un infarctus ou un AVC, l’utilité de ce médicament est avérée.
L’alimentation méditerranéenne
« Un changement d’alimentation peut également faire baisser le taux de mauvais cholestérol », estime le professeur Éric Bruckert. Ainsi, une étude scientifique a montré que cela diminue le risque d’accidents cardio-vasculaires. Les ajustements sont à notre portée : beaucoup plus de fibres, de fruits et de légumes. On ajoute des noix, des fraises, des fruits rouges, des fèves de cacao, car ils empêchent l’oxydation des graisses provoquant des maladies cardiaques. On privilégie aussi les huiles de noix, de colza, d’olive et les poissons gras riches en oméga-3. Car leur déficit favorise le surpoids et la création de caillots sanguins. Quant aux avocats et aux légumes secs, on les déguste pour leurs phytostérols végétaux, qui diminuent l’absorption intestinale du cholestérol. « Mangez ces aliments ensemble et diminuez la viande rouge et le beurre », suggère le professeur Bruckert. À l’instar des adeptes du fameux régime crétois, qui favorise le bon cholestérol et améliore la longévité.
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